Trégu!Trégu!Trégu!
Tel le héron cendré lorgnant la frêle ablette, F. poussa ces cris de joie, après une éprouvante semaine de calculs destinés à localiser la trace de nos messages disparus.
L'hypothèse d'une faille dans l'étang de Pougues-les-Eaux menant à un réseau karstique (voir Karstique) est une nouvelle piste de recherche exaltante.
L'étang de Trégu, non loin de Plélan-le-Grand est une ancienne carrière de schiste pourpre.
Cette situation géologique donne fois à une hypothèse concernant sa formation, celle d'une origine karstique, d'un effondrement dans lequel l'eau a pu s'engouffrer.
Ed&F. y mènerons une campagne de recherche en juin 2014 avec une double mission :
- récupérer les messages errants
- trouver la porte du réseau aquatique menant au super-noeud de Pougues.
Pour ce faire, ils utiliseront un laboratoire sub-aquatique actuellement en cours de fabrication (voir Recherche et Développement).
Mai 2014 :
Ça y est, elle est opérationnelle!
Après le rejet d'une implantation en surface, la base de recherche va pouvoir s'installer sous les eaux.
Ed&F ont enfin terminé la conception d'un module d'exploration pour lancer les activités de l'été dans l'étang de Trégu. Cette fois-ci, ils tireront au clair les déviations de leur système de communication pneumatique.
Les tentatives de communication entre Marseille et Cherbourg trimbalèrent Ed&F de Bad Aibling, ville thermale de Bavière, à Pougues-les-eaux, source résurgente de nostalgie.
Mais aucun message ne put être transmis sans une déviation temporelle, spatiale ou informationnelle...
Ces échecs à répétition, mais aussi l'accident qui faillit coûter la vie à Eddy Godeberge ont ouvert de nouveaux horizons. Le système pneumatique ne suffira pas à une transmission complète des messages entre Marseille et Cherbourg.
D'autres paramètres sont à invoquer. La nostalgie ou l'énergie téllurique dévient les faisceaux, et imposent de placer les récepteurs hors des axes principaux.
Au cours des recherches de novembre 2013 autour de la source de Nostalgie de Pougues-les-Eaux, un matériel coûteux fut happé par une dépression inattendue.
Au péril de sa vie Eddy sauva une des plus précieuses capsules.
Après investigations, Il s'avère que la déviation du champ bien supérieure aux calculs provenait d'un réseau karstique gigantesque dont l'entrée fut révélée.
Reprenant l'ensemble des données, Ed&F supposent l'existence d'une résurgence karstique, dans une doline, non loin de la forêt de Brocéliande, en Bretagne. Cette information réjouit les chercheurs qui se sentent maintenant proches d'un des terminaux, Cherbourg.
Pour exlorer cette région truffée de poches d'eau, de cavités aquatiques, de trous humides, Le laboratoire décide de faire appel à des spécialistes locaux, l'organisme "Étangs d'Arts" habitués à installer sur ces cavités aquatiques toutes sortes d'objets.
"Étangs d'Arts" proposait une série de 7 zones humides qui, après quelque calcul s'est vite réduite à l'étang de Trégu à Plélan-le-Grand.
La mise en place d'une base flottante est envisagée:
Malgré des démonstrations irréfutables, le projet est refusé par les autochtones sans doute effrayés par la dure réalité : l'étang de Trégu est une doline, une structure karstique prête à s'effondrer pour mettre au jour un réseau de boyaux et de tunnels infinis.
Face au déni des Brocéliandais, le laboratoire ne pouvait se permettre d'abandonner cette piste.
Ed&F décident de mener cette exploration coûte que coûte.
Ils apprennent que l'étang sera occupé par un objet flottant durant toute la période de recherche prévue. Tenant donc compte de l'organisation de ce festival artistique, et soucieux de respecter les contraintes du milieu, la forme du laboratoire est adaptée.
C'est là l'occasion de planifier un ensemble de mesures en milieu aquatique.
La nouvelle base de recherche sera subaquatique ou ne sera pas.
Ces nouvelles conditions sollicitent la section Recherche&Développement du laboratoire, pôle d'innovation sur le travail en immersion.
Le prototype de la base étanche et autonome est en construction dans le centre de recherche de Marseille, et l'ensemble des tests en cours sont tout à fait engageants.
Les recherches reprennent à partir du 7 juin à l'Étang de Trégu.
Premier test in-situ.